REPORTAGE

Aux soins de: Mario Della Penna
Traduction par Valentino FALCONE

email: mariodellapenna@theorein.it
Castel del Monte
V partie

La Grande Porte

Mais là où le château démontre la volonté des bâtisseurs d’en faire un temple initiatique, c’est dans la grande porte qu’elle jaillit, ainsi que nous l’avons déjà dit, d’une étoile à cinq branches élaborée avec le rapport doré ou divine proportion. Ce portail tracé selon le nombre d’or 1,628, rapport qui régit la corps humain, représente symboliquement, sur le seuil du château, l’homme qui entreprend son voyage initiatique vers la grande aventure de l’esprit. En effet, une fois la porte franchie, avant d’entrer dans la cour, le futur initié se trouve devant une autre porte fastueuse et, à travers son ouverture, il entrevoit deux autres grandes portes fastueuses. Mais, sil franchit le seuil et se retourne, il verra que la porte venant d’être franchie est dépouillée de tout ornement de l’autre côté, comme si tout ce que le futur initié aurait devant lui devait être nécessairement beau ( le monde de l’esprit ), alors que ce qu’il laisse derrière lui serait privé d’ornements comme l’est le caractère profane de ce qui matériel.

Mais il y a est une deuxième étoile à cinq branches tracée de manière imaginaire sur la tête du futur initié en guise d’avertissement. En effet, sur cinq des huit tour du château il y a cinq citernes suspendues dénuées de fonction pratique, c’est à dire que l’eau de pluie qu’elle récoltent n’est pas canalisée pour satisfaire à une quelconque utilité. De la même que dans l’ensemble du château il y a cinq cheminées ( pas assez nombreux pour chauffer les seize pièces du manoir et trop petit pour y cuire de la viande à la broche en quantité suffisante pour une cour impériale ). Ces petites cheminées aussi, dans leur projection sur un même plan (( deux cheminées se trouvent au rez-de-chaussée et trois à l’étage supérieur ), tracent une étoile à cinq branches. La signification cachée des cinq citernes ( l’eau) et des cinq cheminées ( le feu ) disposés en forme d’étoile serait peut-être celle d’avertir que, pour entreprendre le chemin de l’esprit le baptême de l’eau n’est pas suffisant, car il faut y ajouter celui du feu, c’est à dire que la voie du divin

Est parsemée d’épreuves bien plus dures que et difficiles de la voie de l’humain.

Ces deux nouvelles étoiles pourraient aussi représenter les cinq passages par lesquelles la planète Venus transite passe en huit ans terrestres et cinq ans vénusiens, c’est à dire quand elle se trouve sur l’alignement terre-soleil. La référence à la planète Venus remonte rien de moins que aux babyloniens qui déjà connaissaient les cinq passages de la planète et ils nous ont laissé sur leur tablettes en argile les observations et les calcul effectués il y a cinq mille ans.

Celui qui s’apprêtait a accomplir le voyage initiatique dans ce château-temple allait rencontrer un symbolisme cosmique qui lui rappelait sans cesse de faire partie intégrante du ciel et de la terre, éclat de l’univers qui cherchait pendant son voyage de s’approcher autant que possible le divin. Si, enfin, il accomplissait ce voyage pendant la nuit du solstice d’été ( 21 juin ), il aurait vu dans le ciel, depuis le centre de la cour octogonale, l’étoile Véga, qui fut l’étoile polaire il y a treize mille ans. C’est peut-être une coïncidence, mais Véga , à cause de la précession des équinoxes, a été et sera le grand guide pour le navigateur et le pèlerin, sera l’étoile qui depuis le zénith avertit celui qui entreprend le grand voyage de l’esprit, de toujours regarder vers le ciel pour ne pas s’écarter de sa route.

Ceci est écrit de manière ésotérique à Castel del Monte et quiconque peut le comprendre s’il le veut.


Theorèin - Novembre 2006